mardi 31 août 2010

Nager sur un mirroir

Ce matin, j'ai nagé sur un mirroir, juste avant que le soleil ne se reflète dessus. Je nageais au Lac Beauport en direction de chez Pat Roy. Et laissez-moi vous dire que faire son échauffement sur une grande étendue d'eau calme avec un levé du soleil couplé d'un ciel bleu clair, c'est complètement relaxant!

Pas autant que de voir l'océan à perte de vue, les nuages en-dessous de soi et le lever de soleil avec les rondeurs terrestres... Avec les côtes irlandaises, l'Écosse...!

Passez une excellente journée.


Guillaume

samedi 28 août 2010

S'envoler pour très loin

Ça y est presque, moi et Marie s'envolons respectivement pour Budapest et Édimbourg dans moins de 3 jours.

Nous sommes plus que prêts : tout a été soigneusement planifié, préparé, revérifié. L'équipement est en bon état, la tuyauterie fonctionne bien et est bien nourri. Les entraînements les plus importants et difficiles sont terminés. Il ne reste plus qu'à attendre, visiter, se détendre, s'hydrater, s'étirer, la routine quoi! Ah oui, et participer au défilé des athlètes lors de la cérémonie d'ouverture (on fait les choses en grand, c'est le CHAMPIONNAT du MONDE!)

Encore un commentaire de trop en mauve fluo de la part de Marie...
Je tenais à vous faire part du plus bel encouragement qu'un fœtus de médecin peut recevoir avant une de ses courses la plus importante:
"
Défonces toi ad l'expulsion de ton contenu gastrique, ca fais tellement du bien" - Frank
Donc, cette course sera non seulement une belle épreuve pour mes fémurs, mais aussi pour mon SOI (sphincter oesophagien inférieur, pour les intimes)... à suivre!

Pour nous suivre

Le 4 septembre prochain, Marie-Noël passera à l'action, quant à moi, ce sera le 12 septembre. Vous pourrez suivre nos compétitions à la télé ou en ligne sur le site de la International Triathlon Union (ITU). Voici les diverses options :

Résultats live :
Pour Guillaume : http://www.triathlon.org/athletes/profile/41534/guillaume_pomerleau/
Pour Marie-Noël : http://www.triathlon.org/athletes/profile/41433/marie-noel_labrecque/

CBC diffusera la course élite homme de triathlon (en HD en plus), samedi le 11 septembre à 14 h 00 et la course des femmes élites le 18 septembre (en rediffusion, car la vraie est le 12, juste après la mienne) toujours à 14 h 00. À voir si vous voulez avoir une idée du parcours que j'effectuerai le lendemain! Moi j'assisterai à ces deux courses comme spectateur et je vous ferrai des coucou devant les caméras si j'en vois!



Il y aura les mêmes vidéos en live streaming (hommes samedi le 11 et femmes le dimanche le 12 sept) en matinée sur le site http://www.triathlonlive.tv (inscription requise et gratuite)

Voilà vous n'avez plus de raison de nous manquer maintenant.

Malheureusement, je n'ai pas trouvé de lien pour regarder le duathlon d'Édimbourg, qui semble beaucoup trop underground... bouhhh, mais si vous en connaissez un, écrivez-le en commentaire!
Le pire qui pourrais arriver est probablement ceci, mais comme nous savons très bien nager, particulièrement en eau froide, ce ne sera qu'une formalité...


mercredi 25 août 2010

Triathlon La Baie: eau salée, côtes et lasagne.

Vendredi soir, après avoir traversé le parc des Laurentides en direction de la plantureuse et étendue ville de Saguenay (et n'avoir arrêté aux toilettes qu'une seule fois à l'Étape, mettant ainsi ma micro-vessie à l'épreuve), nous arrivâmes finalement à notre destination ultime au bord de l'eau : le Gîte de la Grange aux hiboux. Une petite collation de fin de soirée, ainsi que plusieurs "Ah! Y'est beau! [mon nouveau vélo]" plus tard, nous passâmes une excellente nuit. Marie et Martine dans un lit trop petit et trop dur et Guillaume dans un divan-lit avec des springs dans le dos. Bref, une bonne nuit de sommeil pour nous tous, malgré la déficience en WD-40 de la porte de la salle de bain...


Au petit matin, tel un vas-nu-pied, Guillaume le photographe est sorti dès son réveil prendre des photos romantiques du majestueux fjord pendant que Marie s'affairait à manger trop de pommes. Température extérieure : 12°C (l'automne est proche)

9h30: départ du triathlon olympique, l'épreuve à Guillaume.

On prend le bus qui nous amène à la Marina (i.e.: moi, Yandel, Martine, Audrey et Isabelle T.), de l'autre côté de la Baie (eh oui, à ma grande déception, le bateau était en panne cette année, voir post précédent...) Pour se rendre au départ, on marche tous la tête baissée, sans parler, sur un quai trop étroi, pendant une période qui me parraît interminable. On  croirait vraiment se rendre à l'abbatoir, d'autant plus qu'à mi-chemin on croise une arche faite de grillages et de barbellés (yikes). Le quai vascille sous les pas de la cinquantaine d'athlètes présents et il n'est clairement pas fait pour voir passer autant de monde! Rendus au bout, on nous annonce que l'eau est à 64°F (re-yikes). Qu'à celà ne tienne, je suis le premier à me garocher dans l'eau, prêt pour le coup de sifflet. J'effectue un départ Canon, j'essaie de rester dans le sillage de certains nageurs, mais ils vont tous dans des directions différentes!? (il n'y a pas de bouées et il faut s'enligner à l'aide du clocher de l'église située à plus de 2000 m devant). Je n'ai donc pas le choix, je dois nager seul pour garder le bon azimut. Vent d'ouest et marée montante font qu'il y a un peu de vagues de face, je prend quelques bouillons d'eau sallée au départ, puis je me concentre : nage droit, expire bien, ne boit pas l'eau du fjord, traction, glisse, envoye viarge, poussssssseeeee! Voilà ce que je me suis dit pendant la vingtaine de minutes que dure cette portion et ça a porté fruit : à la sortie, je ne vois personne devant moi, mais où sont-ils tous? (J'apprendrai plus tard avec joie avoir fait le 4e meilleur temps sur le 1500m). La transition est lonnggguuuee (dans le sens que ça prend beaucoup de temps se rendre au vélo), j'enfile mon casque et je pars, encore surpris de voir autant de vélos sur leur support (ça veut dire qu'ils sont encore dans l'eau, narf!) Je ne commet pas la même erreur qu'à drummond : les élastiques sur les souliers de vélo font leur job. À vélo (je résume à présent, car ce texte serait beaucoup trop long) : les 7 premiers kilomètres possèdent une dénivelée d'environ 170 mètres (re-re-yikes, suivi d'un «je vais vomir si ça monte encore»). Entre le début et la fin, il n'y a que peu de plat : ceux qui font le triathlon de Magog depuis des années et qui le trouvent tof, dites-vous que c'est pire. Mais ça roule et le panorama est magnifique. Je me fait dépasser par 2 mecs et Yandel me dépasse au km14 (je suis alors en 5e position, et le resterai jusqu'à la fin). Au retour, transition très rapide encore une fois (j'aime ça débarquer en force de mon vélo, même quand je n'ai plus de jus). Course à pied solide pour moi : 4 boucles de 2.5 km à effectuer, sur le plat cette fois-ci, dans la piste cyclable longeant la rive. Même si je ne fais pas un temps à tout casser  sur cette dernière épreuve (41:15), c'est tout de même une nette progression suite à Magog et Drummond. Et la meilleure dans tout ça? J'apprend après avoir terminé que les cinq premiers gagnent une bourse! Je repars donc avec 100$ de plus dans mes poches (ou zéro, si on soustrait le coût de l'inscription + l'hébergement et la bouffe). Bravo aussi à Yandel et Audrey qui ont tous deux terminés 3e (et empochés 250$)

11h30: départ du duathlon olympique, l'épreuve de Marie-Noël.

Sur la ligne de départ, bousculée par la foule de participants à cette épreuve (nous étions 8...!), je me concentrais à ne pas penser à mon dernier 10km qui fut, ma foi, dé-sas-treux... POUEEEEET! C'est parti pour un 10km de course. Je pars d'un bon pace, mais je me fais rapidement dépasser par 2 autres participants, terminant avant-dernière avec un temps de 39:53. Qu'à cela ne tienne, j'ai pas encore donné un coup de pédale! Et vlan, j'en dépasse 3 en dedans de 10km avec le 2e meilleur temps de vélo (merci, chers fémurs) et je me retrouve en 3e place (1ere femme!). Avec un bon 5km (20:22), je conserve cette position avec une confortable avance sur le 4e. Résultat: 2h15:26 et beaucoup de tranches de melon d'eau. Qu'est-ce que vous voulez, quand le lunch d'après course est une lasagne pas végétarienne...

Départ de vélo
Marie-Noël «savourant» la victoire
Et hop! On retourne à Québec en écoutant du Misteur Vallaire, et non sans croire qu'on allait manquer d'essence... en prenant soin d'arrêter à l'Étape pour [aller pisser] faire le plein d'essence (ouf ce fut juste) [et de Drumstick aux Rolo]. Ah oui, on a aussi fait un saut à la pyramide des Haha!, parce que Guillaume insistait trop pour prendre une photo avec.
Pyramide des Haha! composée de panneaux «cédez le passage»
Fin

jeudi 19 août 2010

Ils nagent avec les requins

Parce qu'on aime ça faire des courses...

Samedi dernier c'était mon premier vrai triathlon élite à Drummondville : c'est-à-dire avec sillonnage permis en vélo. Ça a été une très belle expérience (et surtout mon meilleur temps à vie sur une distance Sprint). Seule erreur de marde impardonnable, qui ne m'arrive d'ailleurs JAMAIS dans mes autres courses : mon soulier de vélo s'est décroché de la pédale au moment où j'allais l'enfiler en roulant. Vous imaginez la suite : je dois arrêter, virer de bord, le rattacher, repartir... Au total, ce sont 10 à 15 précieuses secondes qui me font manquer le petit groupe de cycliste devant moi (dont Raphaël) avec qui j'aurais pu rouler pour économiser de l'énergie. J'ai donc été contraint de rouler seul sur les 5 premiers kilomètres. Heureusement, Tom et Micael m'ont rattrapé et on a roulé dans la sauce (comme des fous) pendant les 15 derniers kilomètres. Ça a fait mal et... c'était cool! Excellente natation, mais course à pied ordinaire. Merci à Olivier pour les magnifiques photos.
Départ du triathlon élite : 200m de coups de poings dans ta face, ton dos et tes jambes + 550m de nage (si je nageais plus vite, ce seraient 750m de nage)
Moi et Tom travaillant en équipe (le 3e dude est juste derrière moi)
Quant à notre belle Marie-Noël, elle participait à la Galipote à la Base de Plein air de Ste-Foy, une épreuve de course à pied. C'était un 10km et son temps, que je prendrai soin de taire, n'était pas tellement au-delà de ses attentes. Qu'à celà ne tienne, il y parfois des hauts et des bas en compétition...

Départ du triathlon du Fjord 2009, dans
le milieu de la baie des Haha!
Demain, on se paie le parc des Laurentides accompagnés de Martine. Direction? Labaie (ou ville Saguenay, mais je trouve ça plus authentique de dire Labaie) et sa magnifique Baie des Haha!
En effet, samedi ce sera notre dernière compétition avant THE BIG ONE en septembre (celle des Championnats du monde pour ceux et celles qui n'ont pas encore catché pourquoi on a starté notre blog). Marie-Noël fait le duathlon olympique et moi le triathlon olympique. Le plus cool, c'est que la natation part d'un bateau à 1.5km de la rive... Eau salée et froide, marée, vagues, belugas, phoques et requins seront probablement au rendez-vous. Je les attends ces sales bestioles et je vais même me traîner un canif dans mon wetsuit. En fait il n'y pas de médaille pour ce triathlon : le but est de le finir en vie! Car si tu réussis à sortir de la natation avec tous tes membres en place, tu dois ensuite de claquer des montées de malade en vélo (et là, c'est plutôt le coeur qui risque de se faire arracher). Enfin, la course à pied est toujours l'épreuve la plus difficile d'un triathlon, peu importe si c'est plat ou ça monte. Conclusion : il n'y aura pas de quartier à la Coupe du Québec au Fjord du Saguenay ce samedi!

Par ailleurs, nos résultats sont toujours dispos sur http://www.sportstats.ca/ et ce, quelques minutes après les courses (recherche par nom, c'est génial!)
Ville Labaie, après notre course en 2009
Guillaume
PS : J'envoi un paquet d'ondes positives à nos amis du R&O qui seront au championnat canadien à Kelowna ainsi qu'aux autres qui seront à Valleyfield pour la coupe québec sprint dimanche!

vendredi 13 août 2010

Feuille d'érable et Nom de famille

Maintenant c'est vrai, c'est la vérité, c'est confirmé.
Il y a «POMERLEAU» d'écrit sur mon nouveau race suit de l'équipe canadienne groupe d'âge.
Ça motive, ça rend fier! Je pense que c'est la première fois qu'un Pomerleau a son nom sur un race suit de Triathlon Canada.

Ça fait réfléchir aussi...
Je pense que c'est la première fois que je suis fière d'être canadienne... (ou d'une tout autre nationalité que j'aurais pu être, peu importe le nom qu'on lui donne!)
En tout cas, c'est écrit «LABRECQUE» dessus et en majuscules, s'il vous plait! Ça doit être à moi.

Alors voici les photos de nos corps d'athlètes enrobés d'une somptueuse feuille d'érable rouge... avec nos noms de famille dessus!

 Guillaume et Marie-Noël

mardi 10 août 2010

Pshiiiiiiit! Pok! Beuuuugh! Yeeerk! Euf, euf!

Ces onomatopées résument bien ma journée de vélo dans les bosses de Charlevoix avec mon ami et futur patron Frank...

Pshiiiiiiit! : un flat, après seulement 20 min... 2 trips et 4 cartouches de CO2 plus tard, j'ai toujours un flat. Une escapade au bike shop du MSA, une carte d'affaires de Richard Giguère opticien et une enveloppe de barre tendre aux peanuts plus tard, on peut enfin repartir...

Pok! : Frank qui se fait frapper par mon pied ou encore par une cartouche de CO2 qui explose...

Beuuuugh! : Frank qui vomit son fromage en crottes dans la montée de Baie St-Paul...

Yeeerk! : Après avoir vu un chevreuil éventré, intestins à l'air. Ou un porc-épic en 3 morceaux... chacun étant espacé d'au moins 200m...

Euf, euf! : Les seuls "mots" qu'on s'est dit dans les derniers km...

Bref, pendant que Guillaume s'affairait à des affaires de filles chez l'esthéticienne, moi je me payait du bon temps à manger de l'asphalte de Charlevoix. Au total, 130km et 2200m de dénivellé... 4h30 de bonheur!

MN qui a pas des jambes aussi douces que celles de Guillaume...

Je l'ai fait...

Elle s'appelle Andréa, c'est une blonde de taille moyenne.
Elle m'a demandé de retirer mes chaussure et de m'installer confortablement, ce que j'ai fait sans broncher.

Avant de poursuivre, vous devez savoir une chose : jusqu'à ce jour fatidique, je m'étais toujours dit que jamais je ne tenterais pareille expérience. Pourtant, je l'ai fait!

Et elle n'y va pas de main morte, je vous le dit! «Tu as la peau douce» me dit-elle d'une voix coquine. «Merci...» que je lui répond, encore un peu incrédule de ce qui est en train de se produire. Il faut dire que je n'étais pas très à l'aise avec ma décision au départ. C'est ma première fois vous comprenez?

Andréa a fait des études intensives de 6 mois pour faire ce qu'elle fait aujourd'hui, avec de la formation continue tous les mois : Andréa est une professionnelle...

...une professionnelle de la peau. Andréa m'a épilé les jambes à la cire chaude. Et maintenant, j'ai les jambes plus lisses que ma chère «ex-coloc et partenaire d'entraînement féminin par excellence», c'est-à-dire Marie-Noël!

Conclusion de cette tranche de vie : il ne faut jamais dire jamais.

Guillaume

mercredi 4 août 2010

De la bonne chair rouge vif

34.5 km/h
C'est la dernière vitesse calculée par mon récepteur GPS avant le crash de mardi la semaine dernière. Tout ce dont je me rappelle, c'est de voir la roue de Raph frotter sur la mienne, les cris d'Éric et de Joël derrière moi et l'asphalte se rapprocher à toute vitesse. Puis, c'est la glissade, une glissade qui m'a paru si longue, sur l'asphalte ensablée par les travaux à proximité... Enfin, les regards incrédules de mes 6 autres collègues roulant en peloton avec moi, mon corps avec un peu de peau en moins.

Ça a chauffé un peu les premiers jours et je n'ai heureusement rien eu de cassé. On ne pourrait en dire autant de Joël et Éric, qui semblent moins râpés que moi, mais qui ont eu plus de douleurs au reste du corps. Éric a même cassé son casque de vélo au contact du sol (au moins, on en portait tous un!). 10 secondes avant, on roulait à 42.1 km/h, on a du ralentir pour prendre un virage...

Les accidents de vélo, c'est moche et frustrant quand ça arrive.
Guillaume


...mais Guillaume est toujours aussi viril et agressif, même avec de la peau en moins!!!
MN